Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
~*°¤ zone violette ¤°*~
10 janvier 2008

Les Grandes Oeuvres Paranoïaques

[troll] Les petits moments de grande horreur

 Photo de 56745   Proposé par Princesse-56745 le 06/01/2008 ,Validé par 62211
(edité)

Tu viens de séduire ta douce, vous vous êtes embrassés langoureusement devant le coucher de Soleil et tu lui as déclamé du Byron en te jettant à ses pieds :

« When the moon is on the wave
And the glow-worm in the grass
And the meteor on the grave
And the wisp on the morass. »


Bon. Maintenant, il va falloir gérer la relation au quotidien. Quotidien qui n’est pas toujours aussi glamour que la première rencontre. En effet, l’icône que vous avec portée sur un piédestal et idéalisée au rang de déesse vous fera tôt ou tard vivre des petits moments de grande horreur.


[Clique ici pour lire la suite]



Le drame de la salle de bains : Tu arrives chez ta douce avec une demi-heure d’avance. Bon, tu ne vas pas rester dehors comme un con. Alors tu frappes. Rien. Tu re-frappes. Re-rien. Et s’il y avait un problème ? Tu pousses la porte en hésitant. Tu pénètres dans l’antre de l’amour, ton oreille est attirée par un bruit strident « Zzzzzzzzzzzzz ». Cela vient de la salle de bains. Tu jettes un oeil à l’intérieur. Et là, c’est l’horreur. Ton amie est pliée en deux, un épilateur à l’air agressif à la main, en train d’exterminer les poils de derrière les cuisses, la clope au bec, une serviette sur la tête, avec une grande culotte rose. Quand elle lèvera la tête, elle hurlera, bien entendu, puisqu’elle ne t’aura pas entendu entrer. Tu aurais mieux fait d’aller au bistrot, tiens.

Le drame des WC : Vous êtes en train de dîner, le moment est romantique et d’un raffinement rare, l’extase est proche. Tout d’un coup, ton amie se lève et te jette un regard convenu. Peu de temps après être entrée dans les latrines, un bruit sourd transperce la quiétude ambiante, à peine étouffé par le mur et la porte. Toi, tu baisses la tête et tu essaies de penser à un champ de blé au-dessus duquel tournoient des moineaux en gazouillant. Mais une petite voix vient te sortir de ce grand moment de solitude : « Jérémy, y’a plus de PQ, tu pourrais aller m’en chercher un rouleau au garage s’il te plaît ? ». La mort dans l’âme, tu t’exécutes. Tu entrouvres la porte afin d’y glisser l’objet et à ce moment-là, tu es assailli par une effluve d’une trivialité animale. « Merci mon coeur ! ». Tu passeras la soirée à essayer d’oublier que ta déesse grecque, elle vient de péter les chiottes.

Le drame des opinions politiques : « Ouais, les bourges, faudrait leur couper les couilles, on va faire la révolution et tout péter à coups de cocktails Molotov ! ». C’est la première fois que vous parlez de politique, mais c’est normal, ce n’est pas le premier sujet qui vient à l’esprit, sauf chez les cheminots, les flics et les profs. Bon. Mais toi, tu votes à droite et tu viens d’une famille très catholique. Alors tu avales ta salive bruyamment, et tu t’allumes une clope, parce que tu as peur de dire une connerie. Comment cette nymphe si douce et fraîche a-t-elle pu subitement se transformer en une sorte de croisement improbable entre Arlette Laguiller et Jean-Pierre Coffe ? Nul ne le sait. Les opinions politiques sont comme une bête féroce enfouie au plus profond de l’âme, prête à jaillir à tout moment, et surtout quand il ne le faut pas. Mais là, tu te dis que finalement, tu vas reprendre une part de tarte et la gober d’un air bovin. Si la révolution éclate demain, ce sera toujours ça de pris.

Le drame du lit : Fatalement, un jour ou l’autre, vous aurez envie de vous ébattre joyeusement afin d’atteindre des voluptés que seul l’amour physique peut procurer. Mais attention, la chambre est un lieu à risques pour les petits moments de grande horreur. Passons rapidement sur la découverte d’éléments anti-érotiques comme les grosses chaussettes en laine bleues, les grandes culottes qui remontent jusqu’au nombril ou les posters de George Clooney sur le mur et projetons-nous directement dans un moment de grande tendresse. Vous êtes nus, beaux, vous sentez bon le sable chaud et tu lui susurres des mots tendres, perdu dans l’océan de ses yeux. Dans quelques instants vous pousserez la porte du jardin de l’amour et vous envolerez vers des contrées mystérieuses et mirifiques. Et c’est juste à ce moment-là que tu sens un truc qui te frôle la jambe. Juste après, une douleur aiguë dans les mollets. « Qu’est-ce ? » te demandes-tu aussitôt, le regard interrogatif et plein d’incompréhension. Et là, tu fais la connaissance de son chat. Bien que ce connard t’ait gâché un moment précieux et soit en train de te lacérer les jambes avec ses griffes, tu dois prendre un air attendri et dire « Hoooo qu’il est mignon ! ». Ensuite il ne te reste plus qu’à t’allumer une clope et à prétexter un rendez-vous de dernière minute avec un client, en plus ça ne peut pas attendre, c’est une grosse affaire.
Le teckel pose généralement moins de problèmes car il n’arrive pas à se hisser sur le lit, handicapé par ses courtes pattes et son corps en forme de salami. Mais du coup ça le rend hargneux et il peut se venger en pissant sur tes fringues. Le Saint-Bernard quant à lui peut s’avérer très encombrant et s’il lui prend l’envie de te lécher frénétiquement, ça devient carrément dégueulasse.

Le drame de la meilleure copine : Ta mie est une jeune fille calme et posée, c’est ça que tu aimes chez elle, toi qui est plutôt explosif et primesautier. Enfin, c’est ce qu’il t’a semblé. Jusqu’au jour où tu as fait la connaissance de sa meilleure copine, celle qu’elle connaît depuis la maternelle et avec laquelle elle a tout vécu, depuis la communion solennelle le cierge à la main jusqu’à la première cuite au pétillant de raisin sur la plage de Knokke-le-Zoute. Car alors, elle se transforme en une sorte de pie braillarde et survoltée, qui rigole comme une clé à molette à la simple évocation de mots apparemment anodins comme « saucisson », « lasagnes », « nouille » ou « Yannick ». Toi tu contemples ce spectacle d’un air dubitatif un verre d’alcool à la main, tu ne comprends pas les private jokes, tu n’es pas dans le trip. Et vas-y que je te raconte les histoires de cul de cette connasse de Mélanie qui est une véritable catin depuis le lycée, à tel point que quand on va chez elle on dit « c’est journées portes ouvertes », et vas-y que je cause fringues et séries télé... Et vas-y que je te déballe les anecdotes croustillantes sur les ex, notamment celui qui en avait une toute petite et qui en plus passait son temps à se la gratter... Et là tu t’interroges : à quelle sauce seras-tu mangé quand tu ne seras pas là ? Est-ce que les photos de toi nu qu’elle t’a demandées hier avec un air amoureux n’étaient pas là tout simplement pour servir de support à des moqueries primaires voire pire, se retrouver un jour sur le site www.monexestunconnard.com ? Le doute est permis. Afin de te prémunir de cela, photographie-la pendant son sommeil avec son gros pyjama rouge à carreaux. Ca peut servir.


Et toi, tu pars ou tu restes ?

Publicité
Commentaires
K
C'est excellent ! J'étais écroulée la plupart du temps !<br /> Faufrait faire ça aussi version mec, parce que y'a pas que les nanas, dans le genre... *sifflotement*
J
So je l'aime je reste sinn , j en profite et je me barre . . .
Publicité